En japonais, aïkido signifie littéralement « voie de l’énergie et de l’harmonie ». Normal, puisque cet art martial ne se pratique pas contre l’autre, mais avec lui ! Ici, il n’y a pas d’adversaire, mais un partenaire dont il convient avant tout de neutraliser l’agressivité, le but étant de calmer plutôt que de frapper. On pratique à mains nues, ou bien avec des armes (sabre en bois ou boken, bâton ou Jo, couteau ou tanto). Leur utilisation est sans danger puisque, non seulement elles sont en bois, mais leur emploi est très codifié, afin d’éviter tout risque de blessures. Pour preuve, les pratiquants ne portent pas de protections. Petit ou grand, débutant ou confirmé, chacun peut donc tirer profit de cet entraînement.
L’Aïkido est un art martial japonais non-violent, fondé au XXe siècle par Morihei Ueshiba. Issu des anciennes techniques de combat (ju-jitsu, kenjutsu, aikijutsu), il a été profondément transformé par une réflexion philosophique : comment faire face à la violence sans la reproduire ?
Contrairement à la plupart des arts martiaux, l’Aïkido ne cherche ni la victoire ni la domination. Il n’y a pas de compétition, pas de duel. L’Aïkido propose une autre voie : transformer le conflit par le mouvement, en unissant corps, souffle et intention.
En japonais, Aïkido signifie :
Ai (合) : Harmonie, union
Ki (気) : Énergie, souffle vital
Dō (道) : Voie, chemin
L’Aïkido peut donc se traduire par : “la voie de l’harmonisation des énergies”.
Plutôt que de s’opposer à l’agression, l’Aïkidoka entre dans le mouvement de l’autre, en capte la direction, l’intention, et le redirige sans brutalité, dans un geste fluide, circulaire, souvent spectaculaire… mais toujours maîtrisé.
L’Aïkido se pratique :
À mains nues, à deux, avec un partenaire
Avec des armes traditionnelles en bois : bokken (sabre), jo (bâton), tantō (couteau)
Il n’y a pas de compétition en Aïkido. Le but n’est pas de gagner, mais de grandir ensemble, à travers une pratique partagée, rythmée, progressive.
Chacun progresse à son rythme, dans une atmosphère respectueuse et conviviale.
L’Aïkido convient aussi bien :
aux enfants dès 7 ans (coordination, équilibre, confiance)
aux adolescents (maîtrise de soi, posture, affirmation)
aux adultes (gestion du stress, mobilité, centrage)
aux seniors (fluidité, entretien physique, esprit calme)
L’Aïkido développe simultanément :
Le corps : souplesse, stabilité, ancrage, tonicité
L’esprit : calme, concentration, présence
Le relationnel : écoute, coopération, gestion de l’opposition
Au fil du temps, l’élève affine ses perceptions, apprend à réagir sans se crisper, à agir sans dominer, à trouver sa place dans le mouvement du monde.
L’Aïkido n’est pas seulement un ensemble de techniques. C’est une voie (dō) : une méthode d’évolution personnelle par la pratique.
Chaque geste, chaque échange sur le tatami devient une opportunité de :
mieux se connaître,
dépasser ses tensions,
cultiver la paix — en soi et autour de soi.
1. Il aide les enfants à mieux connaitre leur corps…
L’apprentissage de l’aïkido peut commencer dès l’âge de 6 ou 7 ans, de façon ludique. Activité socialisante, elle favorise la découverte du corps, la maîtrise de l’équilibre, la coordination et la latéralisation, sans oublier la découverte de valeurs morales à travers un code bien précis (politesse, sincérité, respect, amitié, contrôle de soi).
2. … et renforce le cœur
La séance d’entraînement se déroule de manière progressive. Après un échauffement collectif fait d’assouplissement et de préparation, on aborde les enchaînements à deux. D’abord lentement, puis de plus en plus vite, pour arriver à un rythme très intense. Lors de l’attaque, on tente d’utiliser les mouvements du partenaire pour le projeter au sol ou l’immobiliser. Ces mouvements sont répétés plusieurs fois avant d’inverser les rôles. Résultat, un excellent cardio-training. La fin du cours invite à un retour au calme grâce à des mouvements respiratoires et à des étirements.
3. La concentration, l’équilibre et la coordination s’améliorent
Règle numéro un de l’aïkidoka : se déplacer et observer pour l’endroit et le moment précis qui lui permettront d’utiliser la force de son partenaire pour la dévier, la retourner contre lui et provoquer ainsi son déséquilibre. D’où la nécessité d’être vigilant, d’avoir suffisamment développé son sens de l’équilibre et une bonne coordination.
4. On gagne en souplesse et en sensibilité
L’aïkido requiert une souplesse à la fois articulaire et musculaire. Les torsions, les rotations et les déplacements sollicitent toues les articulations, tandis que les chutes exigent une grande décontraction musculaire. Progressivement, on apprend à se détendre pour gagner en amplitude et en puissance.
5. Il tonifie le corps
L’aïkido renforce tout l’organisme et notamment, la ceinture abdominale, indispensable pour la stabilité et les rotations du bassin. Il sollicite les muscles des hanches, les fessiers et les quadriceps (muscles de la cuisse) utilisés dans les mouvements de flexion et d’extension des jambes. Le haut du corps n’est pas en reste : les épaules et les bras sont tonifiés par les nombreuses saisies et prises, et par le maniement du bâton ou du sabre en bois quand on pratique avec une arme.
6.Il redresse le dos…
L’alignement du haut et du bas du dos est indispensable pour permettre au corps de bouger en harmonie. Les muscles et la colonne vertébrale s’en trouvent renforcés et permettent ainsi un bon maintien de l’épine dorsale.
7. … et améliore la respiration
Omniprésente, la respiration abdominale facilite une meilleure ventilation et augmente la capacité pulmonaire. Lente et profonde, elle s’accompagne généralement d’une expiration sonore par contraction du diaphragme pour aider les pratiquants à souffler au bon moment.
8. Pour l’esthétique
Les mouvements fluides, les enchaînements variés, parfois étonnamment rapides, donnent à cet art un esthétisme fascinant. Une sorte de chorégraphie pratiquée en kimono ou keikogi blanc. Les aïkidokas les plus avancés se drapent dans le hakama, sorte de jupe-culotte très ample, noire ou bleu marine. Côté ceinture, elle est blanche ou noire : contrairement au judo où elle change de couleur en fonction du niveau, ici, aucun signe ne montre que l’on progresse en grade kyu. Au total, six kyu (validés par deux examens annuels) séparent la ceinture blanche de la noire.
L’Aïkido ne se limite pas à l’apprentissage de techniques martiales. Il propose un véritable cheminement personnel, un art de vivre.
Voici trois grandes étapes symboliques, inspirées de l’enseignement de Stéphane Benedetti, qui illustrent ce parcours :
🗝️ Construire des bases solides – corps, posture, technique
Au début, la priorité est de bâtir un corps stable, équilibré, enraciné.
On apprend à chuter, à se déplacer, à agir avec précision. C’est une période de construction, de discipline et de structure.
🗝️ Reconnaître ses blocages – peurs, ego, tensions
Une fois les bases posées, un autre travail commence : celui de l’intérieur.
On observe ses résistances : tension dans le corps, crispation mentale, automatisme défensif. L’Aïkido devient alors un miroir, révélant ce qu’on doit lâcher pour progresser.
🗝️ Agir sans effort – s’accorder au mouvement de l’autre
Le corps et l’esprit commencent à se synchroniser. Le pratiquant ne “fait” plus les techniques, il accompagne le mouvement.
Il ne résiste plus, il s’adapte. L’Aïkido devient fluide, souple, naturel.
“L’Aïkido n’a aucun rapport avec la bagarre de rue… Il s’agit d’une voie, d’un processus d’évolution de l’homme vers un degré plus affiné de l’être.”— Stéphane Benedetti
Que vous soyez débutant ou pratiquant confirmé, l’Aïkido vous invite à explorer une pratique à la fois physique, mentale et philosophique.
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